Par l’Atelier santé ville d’Éragny-sur-Oise
Repères
Statut du projet : achevé
Échelle : ville
Thématique traitée : santé mentale
Public visé : tout professionnel intervenant en milieu scolaire (enseignants, conseillers principaux d’éducation, infirmières scolaires, assistantes sociales scolaires, animateurs périscolaires, agents de restauration, ATSEM) ; indirectement, les élèves
Partenaires opérationnels : Éducation nationale, collèges, école élémentaire
Partenaires financiers : ARS, ville
Contexte
L’ASV, en lien avec le programme de réussite éducative (PRE), a recueilli des constats alarmants des infirmières scolaires de deux collèges : carences sur l’hygiène de vie, absentéisme en première heure, passages à l’infirmerie peu justifiés, harcèlements, violences physiques et verbales (entre collégiens, entre adulte et collégien ou entre adultes), des jeux dangereux, …
Objectifs
> Améliorer le climat scolaire
> Renforcer les compétences psychosociales des élèves
Description de l’action
Suite au diagnostic partagé des infirmières scolaires et une rencontre avec une formatrice à la communication non-violente (CNV), l’outil CNV est apparu comme adapté pour répondre aux besoins identifiés. La formatrice, ancienne infirmière scolaire, a proposé une méthode pour développer les compétences psychosociales des jeunes.
Selon l’association pour une Communication non violente-France, la CNV permet de « repérer ce qui, dans notre manière de penser et de communiquer, bloque et génère la violence ou, au contraire facilite la communication et désamorce les conflits ; développer nos capacités à clarifier ce que nous vivons et à exprimer des demandes claires ; apprendre à ‘décoder’ l’agressivité de manière à rétablir ou instaurer un dialogue où chacun se sent reconnu ». Le processus de la communication non violente consiste à exprimer un besoin à partir de l’analyse de ses sentiments dans une situation donnée : il s’agit de cultiver une écoute empathique.
Le projet « Mieux vivre ensemble », né en 2010, a évolué au fil des années, pour gagner en pertinence, en cohérence et en impact : de la formation des collégiens de 6e, l’action s’est réorientée vers la formation des équipes enseignantes, puis des agents municipaux travaillant dans les écoles ciblées ou pendant les temps périscolaires. Cela a permis d’amplifier la résonance de l’action, puisque la majorité des personnes intervenants auprès des élèves est formée à la CNV et peut le répercuter dans sa posture et ses pratiques professionnelles.
Résultats
> En 2014, 28 personnes formées à la communication non-violente.
> Retour des enseignants formés : une meilleure capacité à désamorcer des conflits, une facilité à être plus en lien avec les élèves, des enfants plus détendus.
> Retour des animateurs formés : une nouvelle approche des situations grâce à une observation d’eux-mêmes et de leur rapport à l’enfant.
> Retour des infirmières scolaires du collège : pas encore d’effet ressenti, puisque les publics bénéficiaires à l’école élémentaire n’ont pas encore intégré le collège.
> Une meilleure compréhension par les responsables académiques de l’Éducation nationale des difficultés rencontrées par les enseignants.
> Un décloisonnement entre les temps scolaires et les temps gérés par la ville : partenariat entre l’Éducation nationale et la Mairie.
Facteurs de réussite / Conseils pour reproduire ce projet
> Un rôle d’interface de la coordonnatrice ASV entre la formatrice et les professionnels formés
> Un séquençage et un agrandissement du champ d’action : rôle moteur de l’ASV
> Un travail de veille pour adapter la formation aux besoins des professionnels
Aller plus loin
> Récit d’expérience (publié par la PnrASV en avril 2016)
Contact référent
Stéphanie Savill
Coordonnatrice ASV et CLS
Ville d’Éragny-sur-Oise
01 34 33 50 36
Complété le 17.04.2016