L’Association nationale des élus en charge du sport a réalisé une étude sur les politiques de sport-santé au niveau municipal en Europe. Elle identifie les facteurs de réussite mais également les axes d’amélioration possibles.
Parmi les solutions les plus originales, on remarque qu’à Tampere, les pharmacies jouent un rôle de promotion du sport sur ordonnance et prescrivent régulièrement de l’activité physique à leurs clients, en complément de thérapies médicamenteuses. À Umea, le dispositif inclut le milieu scolaire : les infirmières scolaires ont la possibilité de prescrire de l’activité physique aux enfants qui en ont besoin. En Belgique, on note que les municipalités pionnières en matière de sport sur ordonnance de la région wallonne se sont regroupées au sein d’une association qui fournit un soutien et une expertise technique. […]
Autre enseignement de l’étude : la notion de « prescription » ou d' »ordonnance » diffère selon les dispositifs étudiés. Quand elle est considérée comme partie intégrante d’un acte médical, la compétence est dévolue exclusivement au corps médical. Quand elle relève d’un mécanisme de promotion de l’activité physique, les dispositifs se révèlent plus « ouverts » et intègrent des acteurs différents tels que pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, etc. Dans la même logique, les différences de conception de la prescription d’activité physique influent sur le mode de gouvernance et de collaboration entre les acteurs. En ciblant des personnes atteintes de maladies chroniques ou présentant des problèmes de santé avérés, le dispositif aura tendance à impliquer plus fortement le corps médical. En ciblant un public plus large, le dispositif aura tendance à impliquer un nombre plus varié de professionnels de la santé mais aussi du sport.